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FFCP : le festival du cinéma Coréen

Quand on évoque le cinéma Coréen, que l'on soit lecteur de Mad Movies, de Télérama ou des Cahiers du Cinéma, les noms qui reviennent le plus souvent sont Kim-Ki Duk (1960), Park Chan-Wook (1963), Bong Joon-ho (1969), Hong Sang Soo (1960) et Im Sang Soo (1962).

Peu de spécimen issu du patrimoine du pays du matin calme sont disponibles en dvd. On compte également sur les doigts d'une main les opportunités pour découvrir en salle des "classiques" Coréens. C'est donc avec une grande impatience que l'on découvrira les films de Ha Gil-Jong lors de la huitième édition du Festival du Film Coréen du 29 octobre au 5 novembre 2013.


Né en 1941 à Busan, HA Gil-jong fait des études de littérature française à l’Université nationale de Séoul. Après une courte expérience cinématographique chez Shin Film, une maison de production dirigée par Shin Sang-ok, il part aux Etats-Unis en 1965 pour étudier le cinéma et obtient son diplôme de master à l’UCLA. En 1970, il revient en Corée et réalise au total sept long-métrages jusqu’à sa mort en 1979. Il travaille également comme scénariste, critique, professeur de cinéma et traducteur. L’acteur HA Myeong-joong est son petit-frère.
THE RITUAL FOR A SOLDIER / 1969


Un soldat revient dans un village, avec un cercueil. Accusé de meurtre, il passe en justice.
> Samedi 2 novembre à 15h20

THE POLLEN OF FLOWERS / 1972


Hyeon-ma, un homme d’affaire prospère, tombe amoureux d’une jeune secrétaire, Dan-ju. Ae-ran, la maîtresse de Hyeon-ma, vit dans une maison bleue avec sa petite soeur Mi-ju, qui la considère comme sa mère. Après que Hyeon-ma visite la maison avec Dan-ju, leur vie à tous sombre dans le trouble…
> Samedi 2 novembre à 15h20


THE MARCH OF FOOLS / 1975


Byeong-tae et Young-ja se rencontrent à l’université et se mettent en couple. Avec leur meilleur ami Young-cheol, ils se battent contre une société limitée empêchant une vie quotidienne ordinaire qui commence à être influencée par la culture occidentale.
> Vendredi 1 novembre à 19h50

THE ASCENSION OF HANNE /1977


Lors d’une cérémonie chamanique dans un village traditionnel, Han-ne essaie de mettre fin à ses jours, mais un paysan, Man-myeong, la sauve. Toute la population du village sauf lui, la considérant impure, veulent chasser l’intruse.
 > Dimanche 3 novembre à 11h20

Le Festival du Film Coréen à Paris (FFCP),  c'est également une vingtaine films contemporains permettant d'appréhender autrement un cinéma que l'on connait en France quasiment exclusivement à travers les têtes de gondoles cités en amont.

Si on a un bémol à faire au Festival c'est le prix exorbitant des places qui casse tout envie de découvrir l'intégralité de la sélection. Dommage car le cinéma Coréen mérite une meilleure exposition en France.

Retrouvez toute la programmation et les horaires sur le site internet de la manifestation FFCP.

Pasolini à Paris

Entre le 15 octobre et le 6 novembre, la Ratp offre à l'artiste Pier Paolo Pasolini des panneaux publicitaires dans ses stations Rome et Place d'Italie renommaient pour l'occasion Roma et Piazza di Italia. Une installation qui fait écho à la rétrospective de la Cinémathèque de Paris et à l'exposition Pasolini Roma.

LUFF 2013


A l'origine, THE END avait prévu de faire le déplacement jusqu'en Suisse pour découvrir le festival le plus extreme artistiquement. Le Lausanne Underground Film Festival n'a aucun concurrent, du moins en Europe, dans la programmation toujours aussi éclectique. Malheureusement pour nous, THE END est au ralenti ces dernières semaines pour moult raisons personnelles, nous espérons pouvoir retrouver une activité normale en 2014 mais nous restons toujours sur le pont de l'actualité et notre site de vente en ligne (theendstore.com) fonctionne toujours.

La semaine dernière, les cinéphiles ont pu s'injecter du Ossang, du Clementi ou découvrir un cinéaste japonais méconnu Katsu Kanai. Retrouvez toute cette sélection en cliquant sur les noms.

A défaut d'y avoir été, THE END vous propose le palmarès en trois vidéos.

MEILLEUR LONG-MÉTRAGE / WORM / Andrew Bowser / 2013


MEILLEUR COURT-MÉTRAGE / FIST OF JESUS / David Muñoz & Adriàn Cardona / 2013


MEILLEUR COURT-MÉTRAGE EXPÉRIMENTAL / AUTOPORTRAUT : PRESTO CONE AMORE / Martin Messier / 2009

Esprit Négatif : Les Lèvres Rouges

Dans l'histoire du cinéma, bon nombre de films ont été réévalué. Si les classiques restent intacts malgré l'épreuve du temps, d'autres, mal aimé lors de leur sortie bénéficie dix, vingt ou trente ans après, d'un jugement bien différent.

C'est l'objectif de cette nouvelle rubrique "Esprit Négatif" qui aura pour but, à l'instar du Rétro-viseur (mais sur le versant positif de films méconnus indispensables) d'exhumer des critiques allant à l'encontre des opinions actuelles.

Le premier film qui inaugure "Esprit Negatif" est le long-métrage d'Harry Kumel, Les Lèvres Rouges (Daughters of Darkness). Le long-métrage vient d'être édité en dvd chez Malavida et en vente sur theendstore.com.


Présentation de l'éditeur :
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Valerie et Stefan, immobilisés à Ostende, séjournent dans un vaste hôtel désert en cette morte-saison. Le couple fait alors la connaissance de l\'inquiétante comtesse Bathory et de sa protégée Ilona, ténébreuses créatures de la nuit. Insidieusement, elles envoûtent d’abord le jeune homme, fasciné par des meurtres mystérieux perpétrés dans la région, puis Valerie, intriguée par l’étrange relation qui unit les deux femmes…

Film phare des seventies, Les Lèvres rouges réinvente le mythe la comtesse Bathory sous les traits d’une Delphine Seyrig incandescente, ensorcelante et manipulatrice. Loin des clichés du genre (depuis Carmilla de Sheridan Le Fanu jusqu’à la Comtesse Dracula), Harry Kümel façonne une œuvre sous influence picturale (Fernand Khnopff, Paul Delvaux) où se déploie un réalisme fantastique imprégné de saphisme et d’érotisme troublant.

Ce film resté longtemps invisible ravira les amateurs du genre. Les Lèvres rouges libère une atmosphère intemporelle, vénéneuse et onirique pour révéler les fantasmes et les pulsions des personnages. Œuvre formellement riche (costumes, lumière, cadrages…) produite par des collaborateurs talentueux : le chef opérateur Eduard van der Enden (Trafic) et le compositeur François de Roubaix (Le vieux fusil). 

La récente disponibilité du film en dvd n'a rencontré que des louanges, "Classique de la vague érotico-horrifique [...] des années 70" dixit Gilles Esposito (Mad Movies) ou dans l'émission vidéo Blow-up de Luc Lagier dont voici les 5 (bonnes) raisons pour découvrir cette œuvre belge unique.

Quarante ans avant, la donne était différente. Max Tessier, journaliste, spécialiste du cinéma japonais, ciblait négativement un par un tous les éléments qui font aujourd'hui toute la singularité de Daughters of Darkness.
Sur ce canevas qui accumule les poncifs trop attendus du film de vampire, assaisonné de quelques scènes érotiques plurivalentes. Harry Kumel, déjà auteur du précieux et calligraphique Monsieur Hawarden (que l'on peut gouter ou vomir, selon l'humeur du jour), a voulu réaliser un film ambitieux fertile en références et en hommages, dans un style "esthète" emprunté qui ne fonctionne qu’épisodiquement. Les fausses idées "originales" comme le fondu au rouge, et l'omniprésence gratuite du rouge sont légion et, même si Andrea Rau (qui n'est pas Égyptienne mais Allemande) est assez supportable, l'interprétation générale est trop médiocre pour que l'on puisse pardonner l'ensemble. Mais, évidemment, les admirateur de Delphine (qui sont presque toujours ceux de Marlène) seront indulgents pour son cabotinage exquis et ses déhanchements savants de vamp-vampire. [...]
Max Tessier in Écran 72 - Février - p.70
Faites votre avis en découvrant Les Lèvres Rouges en dvd sur theendstore.com dans une superbe édition comportant son lot de supplément :
- Les lieux des ténèbres, interview de Kumel et Drouot (22 mn)
- Jouer la victime, interview de Danielle Ouimet (15 mn)
- La fille des ténèbres, interview d'Andrea Rau (8 mn)
- Bande-annonce Livret (16 pages) : Interview d’Harry Kümel par Olivier Rossignot
- Analyse du film par Olivier Rossignot

La mort tragique de Leland Drum

The Shooting et Ride in the Whirlwind sont des exceptions dans le cinéma américain . Les seuls autres films auxquels on peut les comparer sont les westerns réalisés par Budd Boetticher avec Randolph Scott, mais ceux-ci sont fondés sur le personnage, alors que Hellman adopte un ton distancié qui met au premier plan une menaçante sensation d’horreur. Hellman est alors en pleine possession de son medium. Les progrès accomplis par rapport aux films "philippins" sont énormes. Ces deux films marquent un véritable tournant dans son œuvre. C'est la première fois que la personnalité posée, intellectuelle, du réalisateur peut s'exprimer dans une situation complètement favorable. Les deux westerns sont soigneusement conçus pour des paysages spécifiques qui vont devenir une sorte de signature chez Hellman et constituent la première instance de son style de narration composé d'événements ordinaires et quotidiens par opposition à des événements dramatiques enduits d'une patine de quotidienneté - différence qui allait par la suite le séparer de presque tous les autres metteurs en scène américain.
Kent Jones in Trafic 21 - Printemps 1997 - p.90

The Shooting à la Cinémathèque de Nice
> vendredi 4 octobre 2013 à 15h30
> samedi 5 octobre 2013 à 18h00