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Joel et Ethan Coen, principes d'incertitude

Quel est le dernier bon film des frères Coen ? Si à cette question la réponse est partagée, THE END y répondra volontiers, No Country for Old men (2007) mais ce n'est pas l'objet de ce message mais plutôt pour évoquer la sortie du 49ième numéro de la revue Éclipses consacrée aux deux frères responsables de néo-polars aboutis et dérangés ou au films - remake (déjà deux dans leurs filmographies) - réactivant des figures stylistiques du passé. Entre visions passéistes et post-modernismes, il y a sans doute beaucoup à dire sur l’œuvre des cinéastes américains, dont voici la présentation de l'éditeur.


Avec True Grit (2010), Joel et Ethan Coen viennent de réaliser leur meilleur score au box-office américain, après avoir signé deux titres qui comptent parmi les plus réussis de leur carrière. Dès lors, le moment semble particulièrement opportun pour opérer une vue d’ensemble et revenir sur la filmographie prolifique et passionnante des deux frères les plus célèbres du cinéma américain contemporain.
Affichant ouvertement une filiation avec le cinéma de l’âge d’or hollywoodien, leurs films adoptent assez fréquemment un aspect classique. Pour autant, c’est en iconoclastes qu’ils agissent, car au-delà du fait de se conformer à certains modèles génériques (le film noir, la comédie), il y a en permanence chez eux un sens aiguisé de la dérision, de l’exagération et de la satire, qui s’exercent sur la matrice originelle et la fait tendre vers une certaine modernité.
La plupart des films des frères Coen adoptent la structure de la fable, qu’elle possède un arrière-plan mythologique au sens strict du terme comme dans O’Brother (2000) avec L’Odyssée, ou bien qu’elle soit le produit d’un effet permanent de mise en abyme des références multiples (historiques, cinématographiques, etc.) dont l’œuvre est traversée. Mais la finalité de la fable repose sur l’énoncé de la morale finale, ou bien, en l’absence de celle-ci, sur la possibilité de pouvoir au moins la déduire de l’issue du récit. C’est bien cette question qui finit par constamment faire retour lorsque l’on s’intéresse au cinéma des frères Coen : quelle est, au bout du compte, pour ne pas dire « au bout du conte », la morale de leurs films ? C’est à l’examen de cette question, notamment, que s’emploient les différentes contributions de ce 49ème volume de la revue Éclipses.


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Prix : 12 euro

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