---------------------------------------------------------------------------------------------------

Claudio Pazienza | L'Éclat

C'est aujourd'hui à 18h00 que débute la carte blanche de Claudio Pazienza à la Villa Arson (Nice). Vous connaissez ? Alors bravo pour votre culture, car nous, nous sommes obligés de l'avouer nous ne connaissions pas l'existence de ce réalisateur italien et c'est pourquoi nous remercions L’Éclat pour cette découverte.
Voici les trois films que le cinéaste a choisi de présenter à la Villa Arson. Trois œuvres qui viendront en complément d'une sélection de ses films présentés par Frédéric Sabouraud.

> 10 novembre à 18h00
Sayat Nova de Sergueï Paradjanov (Russie, 1969, 1h17, VOSTF)


Retracer en cinéma la vie d’un poète, Sayat Nova/ explorer la frontière entre
l’encre et la cellulose / entrelacs de beauté sauvage et de grâce / l’Arménie en partage / Paradjanov, l’un et l’autre / poète hiératique, collagiste iconoclaste, voltigeur ludique, compositeur des plans–récits / monter / relier / plans – pigments / tableaux dits vivants presque flamands / écrire en cinéma/ livres gorgés de sang / magnifier la puissance du verbe par l’immobilité / opéra cristalline / exalter la puissance du cinéma / chasser le convenu / bestiaire / mouvements incessants de la pensée qu’aucun symbole ne rassasie / formes du présent et donc prégnance du primitif / explorer les rituels / érotisme antisoviétique / se faire taxer d’hermétique / amputé de vingt minutes, l’oeuvre changea de titre : La couleur de la grenade / en attendant la perestroïka, le bagne, le silence / Demeurer indomptable.
Claudio Pazienza

My Childhood de Bill Douglas - 1er volet de la trilogie
(Royaume-Uni, 1972, 44 min)

La guerre à peine finie / feu qui ne chauffe pas / enfants esseulés / prisonniers en attente / béances palpables / voisins et chiens en faïence / décors miniers, dépouillés / pathos à fleur de peau / le père ne fait que passer / images essentielles / odeurs acides à l’école comme à l’hôpital / mère finissante / fantômes éructant, déambulant / ellipses / économie de plans / peu d’horizons / inventer les liens / chasser la folie / imaginer les amis comme des archipels / réécrire sa vie en images sans remords / assiéger le vide des disparus par la rage / se fondre dans la fumée d’une locomotive / imaginer Murnau et Bresson assis côte à côte pour la première de ce film / Parler de réalisme poétique ne suffit pas.
Claudio Pazienza

extrait vidéo de My Childhood

La trilogie est disponible en dvd auprès de THE END.



> Samedi 12 novembre à 21h30
Distant voices, still lives de Terence Davis (Royaume-Uni, 1988, 1h25, VOSTF)


Diptyque filmé / violence sourde et patriarcale / nostalgies / présences épaisses, terriennes souvent mutiques / rudesses / en finir avec la famille / noyer le réalisme anglais dans l’alcool, à Liverpool ou ailleurs / noyer la pauvreté dans le chant / “S’il n’y avait pas eu de souffrance, il n’y aurait pas de films” disait T. Davies en 1988/ rituels immuables / être ouvrier de père en fils / étroitesses / chanter encore / chanter l’insolence d’être le fils de son père, surtout le weekend / attendre le miracle, peut-être les Beatles / imaginer le purgatoire comme un pub / “Viendra la mort, elle aura tes yeux” écrivait C. Pavese en 1950. (Cl.P.)

Retrouvez toute la programmation dont les films de Claudio Pazienza (Tableau avec chutes) sur le site internet de L'éclat (leclat.org)

Aucun commentaire: