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L'Étrange Festival de Paris : Jour 2 & 3

Premier week-end et premières grosses journées pour les festivaliers avec la Nuit Grindhouse (Hobo with the shot gun, Tucker & Dale fightent le mal, Norwegian Ninja et le documentaire The Grindhouse, next generation du journaliste Didier Allouch) et une quinzaine d'autres long-métrages. Faute de budget extensible (pourquoi pas de pass festival ?), nous avons décidé de retenir deux films : The Woman, le nouveau Lucky McKee (May) et Kill List de Ben Weathley (Down Terrace, toujours inédit en France).


Quand un avocat capture et tente de "civiliser" une "femme sauvage", rescapée d’un clan violent qui a parcouru la côte nord-est des États-Unis pendant des décennies, il met la vie de sa famille en danger.

LE film choc du Festival, celui qui sent le souffre, après un passage remarqué à Sundance, The Woman n'aura pas l'effet escompté sur nous. En effet, si le film bénéficie d'une excellente direction d'acteur, d'une mise en scène dynamique et d'une musique pop rock, le long métrage par son humour déconnecte de la souffrance des personnages. Il est même très dommageable pour la crédibilité de l'ensemble que le gore prennent le pas sur l'humour et sur les non-dits, qui jusqu'alors réussissaient à créer une atmosphère inquiétante et pesante. Des mystères qui se diluent au fil de l'intrigue, des effets gores pour contenter le fanboy en mal d'hémoglobine et The Woman de lucky McKee perd de sa sauvagerie, de son intellects (la femme sauvage aurait pu être le catalyseur des frustrations des femmes de la maison et ne sert finalement que de prétexte à la libération de leurs conditions). En définitive, une très bonne série B qui aurait pû gagner davantage en conservant des zones d'ombres.


Huit mois après un travail désastreux à Kiev qui l’a laissé physiquement et mentalement marqué, Jay, un ex-soldat devenu tueur à gages, est pressé par son partenaire d’accepter une nouvelle mission. Très vite, Jay commence à ressentir à nouveau les effets de la peur et de la paranoïa...

Les zones d'ombres sont nombreuses dans le second long-métrage de Ben Weathley, et ce, pour notre plus grand plaisir. A l'instar des autres films vus à l’Étrange Festival, l'humour (noir, so british) est encore très présent dans ce film. Un second degrés qui joue en permanence le contre pied et le talent du réalisateur est de jouer, jusqu'au dernier quart d'heure, sur le fil d'un réalisme social (réseau pédophile ?) et de répliques caustiques venant soulager le spectateur de la violence de certaines images. Le film pourra laisser beaucoup de personnes sur leurs faims, nous, nous avons aimer être mener par le bout du nez, jusqu'au titre final venant sceller un film intriguant. Nous ne pouvons en dire plus sans risquer de vous gâcher le plaisir de découvrir ce film.

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