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O Fantasma | Arte Cinéma Trash



Arte confirme qu'elle est la meilleure raison de regarder la télévision !

O Fantasma de João Pedro Rodrigues - Portugal - 87mn - 2000

Dans les rues et terrains vagues de Lisbonne, la nuit, un jeune éboueur traque un garçon, objet de ses fantasmes, et devient une sorte de fantôme vêtu en latex, enfermé dans ses désirs.

Les déambulations nocturnes et sexuelles d'un jeune éboueur dans Lisbonne. Un film envoûtant, la plus brûlante et la plus troublante découverte cinématographique venue du Portugal ces dernières années.

Avec O fantasma, un coup de maître, le jeune réalisateur João Pedro Rodrigues a focalisé sur lui tous les espoirs du cinéma portugais. Dès les premières scènes, il conjugue la respiration animale de son acteur avec les tourments du désir. Ce film à la nonchalance traversée de naturalisme montre sans chichis la sexualité d'un garçon de la rue à travers des scènes d'onanisme et de fellation. Ces images ne permettent pas pour autant de réserver O fantasma aux seuls aficionados du genre gay. Rodrigues décrit à la perfection la dérive des sentiments, la déraison prenant le pas sur le quotidien. Personnage peu amène qui grogne et qui mord, Sergio n'est pas seulement l'ombre humaine de son chien, il incarne un fantôme de la nuit. Les dernières minutes, qui privent le spectateur d'une fin attendue, constituent la pièce maîtresse du film. Ces ultimes moments, hantés par la mort, empreints de symbolisme et explosant de poésie brute, valent à eux seuls le détour.

source : Arte Cinéma Trash

> Vendredi 25 juin à 00h30
rediffusion dimanche 27 juin à 03h00

le film est disponible en dvd à la boutique.

Dans les griffes de la Hammer


> LE PREMIER LIVRE FRANÇAIS SUR LE STUDIO CULTE DU CINÉMA FANTASTIQUE

Terence Fisher, Christopher Lee, Peter Cushing… Plus qu’une date de l’histoire du cinéma qui vit l’épouvante assumer enfin sa dimension érotique et violente, le cycle gothique produit par la firme britannique Hammer Films fut en France un véritable emblème subversif. Le déferlement sur les écrans à partir de 1957 de Frankenstein s’est échappé, La Nuit du loup-garou ou encore Dracula prince des ténèbres offre l’histoire d’une étonnante bataille d’Hernani faite de luttes esthétiques, de passions cinéphiles sur fond de révolution pop et de bouleversements politico-culturels.
En retraçant ces évènements sous la forme d’un passionnant récit agrémenté d'entretiens fleuves, Nicolas Stanzick livre non seulement le premier ouvrage consacré en France à la maison Hammer, mais il apporte du sang neuf à l’abondante littérature anglo-saxonne déjà parue sur le sujet. Voici le récit de la condamnation morale unanime d’un genre et de la naissance conjointe de la cinéphilie fantastique française, petite communauté joyeusement libertaire et populaire, adepte fièrement revendiquée d’un cinéma du sexe et du sang. Voici la chronique de ces francs-tireurs qui nous ont légué une mythologie Hammer intacte, plus de cinquante ans après Le Cauchemar de Dracula, au moment où tel le comte sanguinaire, le célèbre studio anglais renaît enfin de ses cendres.

Après une première édition en 2008 et une nomination au Grand Prix de l’Imaginaire en 2010, Dans les griffes de la Hammer ressort chez Le Bord de l’eau dans une nouvelle édition augmentée et enrichie qui inaugure la collection Ciné-Mythologies. Au menu des réjouissances inédites :

une préface de Jimmy Sangster, le scénariste des classiques de la Hammer
une iconographie abondante : 24 pages couleur, 33 pages noir et blanc
un texte enrichi
de nouveaux entretiens fleuves

«Lorsque Dans les griffes de la Hammer est sorti pour la première fois en 2008, il y a une réaction affective immédiate du public. J’avais travaillé en solitaire pendant cinq ans et tout à coup, divine surprise, l’évidence s’imposait : à en juger les nombreux témoignages positifs, c’était visiblement le livre que les fous de la Hammer attendaient… Le livre s’est retrouvé épuisé en deux mois seulement, et chaque semaine jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu des messages d’amateurs qui désespérément le recherchaient… L’idée d’une ressortie s’est donc imposée d’elle-même. Il me semblait cependant important d’offrir du sang neuf. Comme souvent dans ce genre de cas, ce sont des rencontres qui l’ont permis : Jimmy Sangster accepta immédiatement de signer la préface, de nouveaux cinéphiles m’ont ouvert leurs collections et ont réactivé la machine à anecdotes, et les Editions du Bord de l’eau, par l’entremise de Vincent Lowy, directeur de collection, m’ont fait une totale confiance dans ce projet. De quoi donner une irrépressible envie de reprendre la plume pour offrir un nouveau cru 2010 à tous les cinéphiles, passés, présents et futurs, pris dans les griffes de la Hammer…» (Nicolas Stanzick, juin 2010)


Disponible en boutique

Ciné B : La mouche [The Fly]



Pour la dernière séance Ciné B avant 3 mois de vacances, la Cinémathèque de Nice propose The Fly (1958) de Kurt Neumann. La Mouche, en français, est le film original qui inspira 18 ans plus tard David Cronenberg dans un remake du même nom.

Information :

D'après le roman de George Langelaan - Interdit aux moins de 12 ans
Avec : Vincent Price, David Hedison, Patricia Owens, Kathleen Freeman, Herbert Marshall

Après de longues recherches , un jeune savant a réussi à desintégrer un objet puis à le restituer dans sa forme initiale . Il décide de faire des tests sur des êtres vivants et se soumet à un essai. Mais pendant l'expérience, une mouche s'introduit dans l'appareil…




Si vous souhaitez approfondir vos connaissances quant à ce premier volet d'une saga qui compte rien de moins que 2 séquelles ( Le Retour de la Mouche [1959] ; La Malédiction de la mouche [1965]), sachez que Mad Movies consacre un dossier complet sur la trilogie dans son numéro du mois de juin, ZZZzzzZZZ!!!!



> Vendredi 25 juin 2010 à 22h00.

La trilogie est disponible en dvd à la boutique

Coming soon : Gamera, Dead Snow, Hiroshima Mon amour, Outland,...

Voici quelques nouveautés disponibles en boutique :








David E. Durston (1921-2010)



Mort dans l'anonymat le plus complet le 6 mai dernier à l'âge de 88 ans, David E. Durston restera dans l'histoire du cinéma (Bis) pour son film, I drink your Blood.



A l'origine, le film devait se dénommer "Blood Phobia" mais comme souvent dans le cinéma d'exploitation, le film se retrouva à l'affiche sous le titre I drink your blood pour un double programme des plus savoureux avec I eat your skin.




David E. Durston continua sa carrière avec Stigma notamment puis comme réalisateur freelance et script doctor. A noter qu'il dirigea également quelques films porno gay.

En France, seul son film emblématique I drink your blood est disponible en dvd. Mais pour combien de temps encore car c'est grâce à feu Neo Publishing que les amateurs de curiosité horrifique peuvent se délecter d'I drink your Blood.

Coming soon : Jack Kirby, Dario Argento, Jim Steranko, Zombies !

Quantité de nouveaux livres sont arrivés hier et disponibles dès aujourd'hui. Revu en détail :



Zombies ! de Julien Bétan & Raphaël Colson

Les morts-vivants sont parmi nous ! Cinéma, télévision, littérature et bandes dessinées, musique, jeux vidéo ou mondes virtuels, ils ont progressivement contaminé l’ensemble des supports culturels, inexorablement infecté la surface du globe. En quelques décennies, le zombie s’est imposé comme une figure incontournable de la culture globale, s’adaptant et mutant pour se maintenir sur la ligne d’horizon. Bien plus que de notre chair, c’est de nos peurs qu’il se nourrit, incarnation putride et déshumanisée de l’avenir incertain qui hante nos sociétés.
Julien Bétan et Raphael Colson, deux anciens libraires férus de culture populaire, épaulés par Julien Sévéon, de la revue Mad Movies, ont réalisé cette étude historique et culturelle de ce que Deleuze et Guattari qualifiaient de « seul mythe moderne » : le zombie !




Les apocalypses de Jack Kirby de Harry Morgan & Manuel Hirtz

L’œuvre de Jack Kirby apparaît comme l’une des plus originales des littératures dessinées du XXe siècle, et aussi comme l’une des plus fécondes. Le « King » a marqué de son empreinte, dès les années 1940, tous les genres canoniques du comic book (super-héros, guerre, westerns), dont il est parfois à l’origine (romance comics dans l’immédiate après-guerre). Mais c’est au début des années 1960 que son génie créateur se manifeste de la façon la plus éclatante, puisqu’il crée à lui seul l’univers des Marvel Comics. Au-delà d’un panthéon de personnages, qui font aujourd’hui les beaux jours du cinéma destiné au grand public, Kirby est l’inventeur d’une technique narrative en images qui devint la norme chez Marvel, et dont l’influence s’étendit bien au-delà.
Cet ouvrage présente un parcours critique passionnant de l’œuvre de Jack Kirby. Les auteurs mettent en lumière les relations de cette œuvre avec son environnement et montrent comment Kirby s’approprie et métamorphose des éléments graphiques et scénaristiques tirés de la culture populaire, pour construire son monde fictionnel. Cet examen critique amène à montrer comment le récit dessiné crée sa propre logique, c’est-à-dire comment les contraintes physiques, sémiotiques et éditoriales qui pèsent sur les comic books de Jack Kirby amènent à la création d’un univers singulier. Finalement, les auteurs esquissent la structure de l’univers mythique de Jack Kirby, dans de grandes séries comme The Fantastic Four, Thor et Kamandi, mais aussi dans l’œuvre tardive, dans laquelle les motifs graphiques sont convoqués de façon quasi-abstraite, la logique du mythe se substituant dès lors à la logique du récit feuilletonesque.




Jim Steranko, Tout n'est qu'illusion de Guillaume Laborie.

Affichiste, designer, scénariste et dessinateur de comics, éditeur, prestidigitateur, historien et critique de la bande dessinée et des pulps... Jim Steranko a tout essayé et à chaque reprise il a approché et égalé les plus grands, signant seul ou avec d'autres (Spielberg, Coppola, Bakshi, Ellison...) quelques-unes des plus belles productions du septième et du neuvième art.
L'itinéraire de celui qui est classé parmi les cinq créateurs les plus influents de l'histoire des comic books est aussi un fabuleux voyage à travers quarante ans de culture populaire américaine. De Nick Fury à la mort de Captain America, des paperbacks du Shadow et de G-8, en passant par Dracula, Indiana Jones ou Outland, le parcours de Steranko est aussi exemplaire de l'émergence du statut de l'auteur au sein de la production de masse de la bande dessinée américaine. Avant Frank Miller et Alan Moore, Steranko est le premier artiste des comics qui accède à une véritable aura de pop star. Il est aussi le défenseur-transcripteur permanent des grands mythes de la pop culture, qu'il décode mieux que personne.




CRIME DESIGNER, Dario Argento et le cinéma de Bernard Joisten

Crime designer est un essai sur le cinéaste italien Dario Argento, maître incontesté de la pulsion criminelle. Derrière des films organisés comme des enchantements du drame, se profile une théorie de la mise en scène activée de forces excentriques, mais aussi de clichés tordus. Crime Designer interroge Argento le cinéaste manipulateur de visions ambivalentes, tendues d’érotisme et de tragédie.

Une première partie découpera les thèmes, les scènes, les séquences, selon des ordres et des logiques étrangères au corps des films. Agir à la tronçonneuse et mixer les informations selon des genres, fabriquer des exergues, mettre des accents sur tel ou tel structure, jeu, logique, scénographie. Chasser l’homogénéité des films pour fabriquer des catégories. Dans ce chapitre, on mélange, on invite, on fait jouer le sens dans les circuits de la comparaison. Guy Bourdin, Guy Debord, guimauve et Guy Georges, à qui le tour ? On erre entre les grandes manœuvres théoriques et les petites ondes de l’intuition. Le cliché, la mode, le négatif, le design, la publicité, la lumière, le montage, De Palma, Hooper (Tobe), le vide, la fermeture, l’ouverture, le motif-tableau, les animaux, la dérision, la caméra subjective... Où se trouve Argento, dans ce yoyo théorique, à quel niveau d’assemblage, de ressemblance ou de rupture ? Expliquer sa position, son statut, et le prestige de sa singularité.

Une deuxième partie exposera les films dans leur économie générale. Il s’agit ici de ne pas démonter le matériel pour le garder dans un état de lisibilité facile et fluide. Analyser, c’est détruire, ça relève de la technique des bulldozers qui cherchent des corps dans un jardin de serial killer. On détruit les indices. La deuxième partie restitue ces indices, les place en exergue, les énonce en suivant le chemin des narrations. Ici c’est la mémoire qui travaille, qui surfe sur l’impact des trames, ses zones majeures, ses éléments foudroyants. Il ne s’agit pas de résumer, de raconter la globalité, mais de suivre le parcours des schémas principaux de la machine Argento.

Dracula au Pakistan | Arte Cinéma Trash

Pour les insomniaques, Arte propose une case devenu culte sur le réseau hertzien : cinéma Trash.
Jeudi 10 juin à 03h00, Arte diffuse Dracula au Pakistan (1967) de Khwaja Sarfraz.



Reclus dans son laboratoire, le docteur Tabani pense avoir découvert la formule de la vie éternelle. Mais l’expérience le transforme en vampire sanguinaire. A la nuit tombée, Tabani part s’abreuver du sang de ces victimes, seul élixir ayant le pouvoir de le rendre éternel.



Disponible en dvd chez Bach Films et prochainement (on espère) à la boutique.

L'Eclat | Villa Arson : Luc Moullet

Jeudi 10 et vendredi 11 juin, la Villa Arson accueillera l'un des cinéastes français les plus iconoclaste en la personne de Luc Moullet.
Journaliste et réalisateur, Luc Moullet est une figure à la marge du système français trouvant toujours son public et ce même pour les projets les plus personnel comme La Terre de la folie.



Programme :

LE CINEMA DE... LUC MOULLET en sa présence


Jeudi 10 juin

19h Moullet en shorts

Ce programme de courts-métrages propose un voyage dans le temps, un panel des explorations filmiques du cinéaste et témoigne de la richesse de son humour : comique de situation, burlesque corporel, mais aussi, visite guidée et allocution pédagogique.

> Barres (1984 / 14')
Le comportement de chacun face aux tourniquets de métro.

> La cabale des Oursins (1991 / 17')
Les "oursins", ce sont les terrils, incongruités géographiques dont le cinéaste entreprend une visite guidée pataphysique.

> Toujours plus (1994 / 24')
Aujourd'hui les supermarchés se construisent sur l'emplacement des cinémas et des églises. Evolution normale, puisque le consumérisme est la religion de notre siècle.

> Le système Zsygmondy ( 2000 / 18')
Deux jeunes marcheuses veulent passer la nuit au refuge, mais il n'y a qu'une seule couchette libre.


21h Moullet en long

> Genèse d'un repas (1978 / 1h57)
S'interrogeant sur la provenance de ce qu'il mange, Luc Moullet remonte les circuits économiques du thon, de l'oeuf et de la banane. Un documentaire qui dénonce de façon imparable l'exploitation du tiers-monde par les pays occidentaux. "Einsenstein voulait filmer Le Capital. Moullet a fait mieux : le cinéma lui-même est l'instrument de sa découverte" G. Delattre, Paris Hebdo. 01/1980.


Vendredi 11 juin

19h30 Moullet in... Collection Cinéaste de notre temps
Le système Moullet documentaire de André S. Labarthe (2009/1h)
A l'occasion d'une série d'entretiens avec Jean Narboni et Emmanuel Burdeau, Luc Moullet donne un apparçu concret de sa méthode de travail et analyse les conditions de production de ses films. Le regard d'André S. Labarthe sur l'humour et la grande précision de Luc Moullet offre un document d'une grande richesse sur le cinéma et sa pratique.


21h Son dernier long

> La terre de la folie (2009/1h25)
"L'arrière petit neveu du bisaïeul de ma trisaïeule avait tué un jour à coups de pioche le maire du village, sa femme et le garde champêtre, coupable d'avoir déplacé sa chèvre de dix mètres. Ça me fournissait un bon point de départ... Il y a eu d'autres manifestations du même ordre dans la famille". Originaire d'une famille des Alpes du Sud, Luc Moullet, avec son sérieux imperturbable et son humour décalé, étudie les causes et les conséquences de ces phénomènes psychiques locaux.


Projections en présence d'Antionetta Pizzorno-Mullet, actrice, Luc Moullet, et Jean-Jacques Varet, distributeur-Les films du Paradoxe.


Retrouvez toutes les informations et le reste des activités de L'Eclat sur le site de la Villa Arson

Independenza ! Part 10 : La Vie est Belle Edition

Nous profitons de la réception en boutique du film Femmes Femmes de Paul Vecchiali pour vous évoquez le travail d'un éditeur aussi rare que précieux : La Vie est Belle éditions.





Femmes, Femmes de Paul Vecchiali

Deux actrices déchues partagent un appartement et transforment leur vie en une pièce de théâtre tout à la fois drôle et pathétique, tragique et comique, musicale et bavarde. Le champagne coule à flots mais la mort est toute proche…

Troisième long-métrage de Paul Vecchiali, Femmes, femmes a marqué nombre de cinéastes dont Pier Paolo Pasolini qui admirait tant le film qu’il en fit rejouer une séquence dans Salò ou les 120 journées de Sodome et engagea, pour l’occasion, le même duo d’actrices.

À sa sortie, le film suscite une polémique dans la presse cinéphile alors que sa diffusion commerciale reste très limitée. Le grand Jean-Louis Bory le défend farouchement dans Le Nouvel observateur. Les Temps Modernes via Christian Zimmer reviendront bien après la sortie sur ce qui dans le film oppose. La réputation de Femmes, femmes ne cessera de grandir au fil des ans.


Suppléments :

> Histoires d’un film :
> Entretien avec Paul Vecchiali (15’30’’)
> Entretien avec Noël Simsolo (20’30’’)
> Paul Vecchiali analyse la dernière séquence (6’15’’)
> Hélène Surgère, de Femmes, femmes à Salò (21’)
> Hélène Surgère lit des extraits de l’intervention de Pier Paolo Pasolini à la suite de la projection du film à la
> Biennale de Venise (4’)



Un Homme qui dort de Georges Perec et Bernard Queysanne

A la fin de ses études un étudiant décide de rompre avec toutes ses activités et de mener une vie végétative : manger, dormir, lire le journal et se promener dans la ville. Vivant tout d’abord dans un parfait équilibre, il est peu à peu atteint par l’angoisse et l’inquiétude de cette vie neutre. "Un Homme qui Dort", déclarent ses auteurs, est le journal strict et précis de cette constatation radicale et existentielle de la société, à la limite de la schizophrénie.



DVD1 : Un Homme qui dort
Le film en version originale
Versions américaine, allemande, espagnole.
Bande-annonce originale

DVD2 : Les suppléments

> Propos amicaux à propos d’espèces d’espaces
> Lire-traduire Georges Perec
> Deux documentaires réalisés par Bernard Queysanne autour de l’oeuvre et de la personnalité de Georges Perec
> Livret de 52 pages
> Le texte intégral inédit du film
> Préface par Georges Franju (article paru dans Positif en 1974)
> Présentations du film par Georges Perec et par Bernard Queysanne
> Histoire du film



Le Jardin des Délices de Silvano Agosti


Lors de sa nuit de noces, Carlo est hanté par ses souvenirs. En l’espace d’une nuit, son mariage se transforme en un tourment sans fond.


Film méconnu du cinéma italien des années 60, Le Jardin des Délices est le premier long-métrage de Silvano Agosti, jeune monteur et co-auteur du premier film de Marco Bellocchio, Les Poings dans les Poches. Le Jardin des Délices bénéficie d’un casting prestigieux qui se fédère autour de son réalisateur, valeur montante du jeune cinéma italien de ces années-là : Lea Massari (L’Avventura), Maurice Ronet (Le Feu Follet) et Ida Galli alias Evelyn Stewart (Le Guépard). Aldo Scavarda, le chef opérateur d’Antonioni ainsi qu’Ennio Morricone participent au film. Le Jardin des Délices est le seul film d’Agosti produit dans le circuit classique, expérience douloureuse puisque le producteur accepte les coupes voulues par un Vatican atteint par la charge anti-cléricale de l’oeuvre. Le film sera amputé à jamais de 26 minutes. Malgré ce handicap, il est projeté dans de nombreux festivals. Impressionné par le film lors d’une projection à Stockholm, Ingmar Bergman persuade Agosti, alors très affecté par cette censure, de ne pas abandonner le cinéma. On peut enfin apprécier en quoi le réalisateur de Fanny et Alexandre et de Passion s’est reconnu dans ce film. Depuis sa rencontre avec Bergman, Silvano Agosti a réalisé une quinzaine de films.




bonus :

> Documentaire de Silvia Bordoni & Grégory Robin, Agosti, seul avec tous (46 minutes) : portrait passionnant du cinéaste à travers ses films. Film sélectionné au festival Traces de Vie 2009, Clermont Ferrand.
> Extraits des films de Silvano Agosti (40 minutes), sélectionnés par le réalisateur.
> Livret 32 pages : Autour du Jardin des Délices



L'homme au crâne rasé d'André Delvaux

Comment Govert Miereveld, avocat et professeur dans une ville flamande, conçoit un amour secret pour sa jeune élève Frann, beauté inaccessible et bientôt disparue. Comment plus tard, l’imperceptible dérèglement mental de Govert s’accentue sous le choc d’une autopsie à laquelle il est contraint d’assister. Comment il retrouve -ou croit retrouver- Frann, et ce qui s’ensuit. Comment on ne saura jamais s’il l’a réellement tuée.

Bonus :

> Cinéaste en Belgique
> Interview d’André Delvaux par Marie Mandy (26’)
> Documentaire sur le film
> Réalisé par la Cinémathèque Royale de Belgique (36’)

Voici les différents titres disponibles en boutique. Mais sachez que le catalogue de l'éditeur récèle bien d'autre film et nous vous invitons à parcourir leur site sur La Vie est Belle.

Mushi Mushi : Japanese Pink Cinema Collection

Nous avons le plaisir de compter 12 nouveaux titres dans notre offre "Cinéma érotique japonais". Voici le pendant moderne des Pinku eiga et Roman Porno Japonais des années 70-80.

Présentation :



TOKYO X EROTICA un film de Zeze TAKAHISA

En 1990, Kenjo est tué dans un attentat dans un atentat terroriste; sa petite amie Haruka, prostituée de métier, est assassinée pendant son travail. En 2002, ils se rencontrent de nouveau...mais s'ils sont morts tous les deux comment cela est-il possible? Tokyo X Erotica est un film qui parle de sexe, de politique, de l'existence de Dieu et de comment vivre dans un monde où les pistolets à eau peuvent tuer et où chacun peut tordre les cuillères par la pensée...



SWING un film de Meike MISTSURU

Akemi travaille à mi-temps pour se nourrir et pour entretenir son paresseux de mari. Un beau jour, elle rencontre une de ses vielles amies accompagnée de son époux. Le fait que ce couple excuse le comportement irresponsable de son mari l'irrite. De plus frustrée, Akemi suit les conseils d'une autre femme qui l'encourage à expérimenter...tant et si bien qu'elle s'aventurera très vite dans le monde du sexe et de l'échangisme.



THE SLIT MOUTHED WOMAN un film de Takuaki HASHIGUSHI

Un jeune couple pénètre dans un hôpital qui, selon les rumeurs, serait hanté par un fantôme (ou serait-elle un démon?)connu sous le nom de "la femme à la bouche fendu". Une fois dans le bâtiment, les jeunes amoureux sont pris d'un désir irrésistible l'un pour l'autre; ils se retirent dans une chambre vacante pour y faire l'amour. Brusquement, une femme perverse et défigurée surgit dans la pénombre. Le lendemain matin, la jeune femme est découverte morte dans son appartement. La femme à la bouche fendue est un exemple original et typique du mariage troublant du "J-horror" et de l'érotisme au sein du Cinéma rose japonais.



SEXE MACHINE un film de Juji TAJIRI

Hiroshi vit aux crochets de sa fiancée Haruka, une mère célibataire. Il se découvre une véritable passion pour les combats de grillons si populaire dans toute la ville. Un beau jour à lieu une confrontation entre le jeune homme et le premier mari de Haruka, un éleveur de grillons. Le réalisateur Yuji Tajiri a causé un véritable branle-Bàs chez les adeptes du Pink Cinema en présentant son premier film "Rustling in Bed" (alias "Office Lady's Love Juice"). Un drame surprenant de maturité et l'émotion qui ressemble bien d'avantage à une parodie énergique. c'est un parfait exemple des fabuleuses comédies sexuelles japonaises. Les effets spéciaux de la fin, surtout, sont époustouflants!




RAIGYO un film de Zeze TAKAHISA

La toile de fond de ce recit désespéré est un Japon débauché et pervers. Raigyo s'inspire d'un fait divers réel dans lequel une femme vêtue de noir assassine un homme rencontré au hasard par le biais du téléphone rose. Pour le cadre de cette exécution, au cours de laquelle il sera poignardé à mort, elle choisit le 'Love Hôtel'. Raigyo transcende ces thèmes (rencontres, sexe et amours au hasard) en ajoutant à ce mélange la violence sexuelle au hasard. Tous ces éléments sont développés dans le contexte d'une société japonaise étrange, irréelle et désolée qui font de Raigyo un exemple stupéfiant de "Pink cinéma".



LUNCHBOX un film de Shinji IMAOKA

"Lunch Box": érotique, au symbolisme obscur et tordu... Un film qui prolonge les limites expérimentales du Pink Cinema.Elle a trente cinq ans, elle vit une aventure amoureuse avec un homme plus jeune qu'elle... et elle se sent incapable de le laisser partir quand il lui fait part de son intention de rompre.



FROG SONG un film de Shinji IMAOAKA

Frog Song: un film quelque peu bizarroïde avec Akemi en tête d'affiche. Après avoir découvert que son compagnon la trompait,la jeune femme, bouleversée, quitte en pleine nuit son domicile. Elle se réfugie chez un marchand de bandes dessinées de sa ville; c'est la qu'elle rencontre la dessinatrice amateur de bandes dessinées Kyoko qui partage sa vie en tant que prostituée. Akemi refuse d'accepter l'infidélité de l'homme qui jusque-là partageaient sa vie. Elle s'installe chez Kyoko et s'y découvre une passion pour l'érotisme, le chant et les grenouilles! Véritable exemple d'innovation, cet incontournable du pink Cinema ne manquera pas de vous séduire.



EMPTY ROOM un film de Sato Toshiki

Empty room est un récit sombre, fortement chargé d'érotisme, sur un couple dont la relation s'effrite lentement mais surement. Accablée par l'ennui et la frustration sexuelle, la femme passe d'un amant à l'autre tandis que son mari chômeur erre dans la ville pour tuer le temps.




DIRTY MARIA un film de Zeze TAKAHISA

Un chauffeur de taxi est à la recherche de sa femme qui a disparu depuis quelques jours. Il est mis sur sa piste par une collègue esthéticienne de sa femme. Elle lui apprend que juste avant sa disparition, elle a laissé entendre qu'elle partait prendre quelques jours de repos dans une petite station thermale nichée au cœur des montagnes enneigées. En partant sur ses traces dans ces montagnes en compagnie de la collègue, une étrange relation s'établit peu à peu entre eux. Mais comment peut-il
savoir que c'est elle qui a tué sa femme avant de se débarrasser des morceaux de son cadavre dans la poubelle d'un parc.




CUFFS aka The Lost Virgin un film de Toshiro SATO

Cuffs, une histoire qui s'étend sur dix ans. La superbe actrice Nikki Sasuki (Nurse Sisters: Pink consulting room) incarne une jeune femme, déflorée à l'âge de dix-huit ans lors d'une aventure sexuelle éphémère. Cinq ans plus tard, elle retrouve son amant d'une nuit.Ils revivent leur amour, se séparent de nouveau et se retrouvent cinq ans plus tard pour la troisième fois...



AMBIGUOUS un film de Toshiya UENO

Cinq personnes résolues à se tuer font connaissance sur Internet et elles décident de former un groupe suicidaire. Chacun a son propre motif de vouloir mettre fin à ses jours. Le groupe se donne rendez-vous chez l'un des membres pour passer les dernières ensemble. Brusquement, une des femmes se tue devant les autres, qui décident alors de prendre en main leurs problèmes personnels et de continuer à vivre. Le film est basé sur un incident qui a eu lieu au Japon. Vie, sexe et rédemption... Avec une vedette, Nikki Sasaki(Nurse sisters, Cuffs).Le côté sinistre du Pink Cinema.



BITTERSWEET un film de Mitsuru MEIKE

Ce douzième titre sorti sous le label "Pink Film" Mushimushi a été signé par le réalisateur de "Snow Woman" et de "The Glamourous Life of Sachiko Hanai", une farce anti-Bush qui a beaucoup fait parler d'elle. "Bittersweet" (Aigre-doux) révèle une facette tout à fait différente de la personnalité de Mitsuru Meike en tant que cinéaste. Ce drame, plein de provocation, traite d'une jeune femme parmi tant d'autres: elle est sur le point de se marier... Prise d'angoisse, elle se jette dans les bras d'un homme mûr. "Bittersweet" est une histoire d'amour et d'érotisme, narrée avec beaucoup de délicatesse; mais c'est aussi l'histoire du caractère aigre-doux de la vie et des rapports."Bittersweet" illustre parfaitement le cinéma japonais.


Tous les films sont sous-titrés en français

Festival de printemps, Chinoises



Ce week end, le Mercury accueille la troisième édition du Festival de Printemps consacré cette année aux (femmes) Chinoises. Au menu de cette manifestation : 3 films et une conférence pour faire le tour de la question.

Vendredi 4 juin à 20h30

> LA DIVINE (Shen nu)
de WU Yonggang (Chine, 1934, 1h25, muet s-t français).

Grand classique et véritable chef d’œuvre du cinéma chinois, LA DIVINE est aussi le sommet de la trop courte et hélas tragique carrière de la Garbo chinoise, l’inoubliable et mythique RUAN LINGYU qui se suicidera l’année suivante, à 25 ans, le jour international de la femme.

Film emblématique, présenté en version restaurée

Samedi 5 juin à 20h30

> LE SORGHO ROUGE (Hong gao liang)
de ZHANG Yimou (Chine, 1987, 1h30, vostf)

Premier film réalisé par celui qui allait devenir le cinéaste chinois le plus connu dans le monde, LE SORGHO ROUGE marque aussi les débuts de la toute jeune et somptueuse actrice GONG Li.
L’histoire d’un amour-passion dans une Chine encore marquée par la féodalité et bientôt envahie par les forces japonaises.
Une œuvre à l’esthétique fascinante qui annonçait les futurs triomphes du couple Zhang Yimou-Gong Li (Epouse et concubines, Ju Dou, Qiu Ju, Vivre !, Shanghai Triad).
Le film révéla aussi Jiang Wen, rapidement devenu le plus grand et le plus populaire acteur de Chine, puis grand cinéaste (Les Démons à ma porte, Le Soleil se lève aussi).

Dimanche 6 juin à 20h30

> LE PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE
de TIAN Zhuangzhuang (Chine, 2002, 1h55, vostf

Remake de ce qui reste peut-être le plus grand film chinois (Printemps dans une petite ville, Fei Mu, 1948), cette version réalisée par l’auteur du Cerf-volant bleu (1993) est un régal de finesse, d’intelligence et d’élégance.
Histoire d’amour contrarié par la fidélité et le poids du Confucianisme.



Retrouvez plus de détails sur la programmation et les activités du ciné club à l'origine de la manifestation sur leur site, Cinéma Sans Frontières

Cinémathèque de Nice : Juin 2010

Le programme est enfin disponible et certaines rumeurs se sont avérées fausses (pour le moment ?). En effet une personne nous avait évoqué une probable rétrospective Akira Kurosawa. Fantasme, mensonge ou réalité prochaine, dans tous les cas le mois de juin sera celui de Luigi Comencini et de l'Italie avec des films comme : LA TRAITE DES BLANCHES, LA BELLE DE ROME, MARCELLINO, L'INCOMPRIS, ...et bien d'autres du réalisateur ainsi qu'une sélection des longs métrages de sa fille Cristina.

Notre sélection sera légère ce mois-ci mais un film mérite le déplacement vu sa rareté, Le Conformiste de Bertolucci (toujours indisponible en dvd zone 2 Français).



> LE CONFORMISTE de Bernardo Bertolucci

Italie, années 30 - Marcello est hanté par le meurtre qu'il croit avoir commis enfant. Par souci de se conformer au plus grand nombre, il adhère à l'idéologie fasciste. Dans la même perspective, il se marie avec Giulia, une jeune bourgeoise qui symbolise parfaitement son idéal social…

> Vendredi 25 juin à 14h00
> Samedi 26 juin à 20h00



> SOUVENIR d'Im Kwon-Taek

Un maître du chant traditionnel coréen enseigne son art à sa fille et le tambour à son beau-fils. C'est un professeur sévère, toujours en quête de perfection pour ses jeunes élèves. Ne supportant plus ses exigences, son beau-fils s'enfuit…

> Mardi 29 juin à 18h00
> Vendredi 2 juillet à 20h00



> LES 3 ROYAUMES de John Woo

Chine, 208 après Jésus Christ - Le pays est divisé en trois royaumes rivaux mais tous vivent sous la coupe de l'empereur Han Xiandi. Le premier ministre, Cao Cao, convoite le trône d'un empire unifié et se sert d'Han Xiandi pour mener une lutte contre le royaume du Sud Ouest…

> Samedi 12 juin à 20h00
> Dimanche 13 juin à 15h00



> LA FILLE DU FLEUVE de Mario Soldati

Nives, jeune et jolie ouvrière, se laisse séduire, malgré quelques réticences, par Gino, un contrebandier. Quand elle lui apprend qu'elle est enceinte, il l'abandonne…

> Jeudi 10 juin à 20h15

Retrouvez toute la programmation sur le site de la Cinémathèque de Nice

Hors-champ : Nous ne sommes pas recyclabe

L'association niçoise Hors-champ propose vendredi 4 et samedi 5 juin 2010 une sélection de court métrage originaux voire expérimentaux autour de l'Art Singulier. Programme :

vendredi de 14h30 à 17h30 à l'auditorium de la bibliothèque municipale Louis Nucéra

> Petit Pierre d'Emmanuel Clot 8'
> Château de sable d'Emmanuel Clot 9'
> La part maudite de Christian Vincent 35'
> Gilbert Peyre; foire mécanique de Marc Alfieri 9'
> Paroles Peintes de Gilles Moizon 26'

samedi de 10h 12h et de 14h30 à 17h30 à l'auditorium du MAMAC

> L'invention du monde de Michel Zimbacca et Jean-Louis Bédouin 26'
en présence du réalisateur ou du producteur

> Gaston Chaissac 7'
en présence de Charles Soubeyran

> Les inspirés et leurs demeures de Gille ehrmann 30'

l'Après-midi

> Le grand cirque de Calder 1927 de Jean painlevé 15'
en présence de Brigitte Berg

> Entailles, Pascal Verbena ou l'intérieur des choses de Alain Louedec 15'
en présence du réalisateur et de l'artiste

> Thérèse Constantin de Raymond Livrozet 20'
en présence du réalisateur

> Poupées de lumière (Michel Nedjar) de Emerance Dubas 21'
en présence de Caroline Bourbonnais (La Fabuloserie)

> Les reliquaires acérés de Marc Moret de Philippe Lespinasse et Andress Alvarez 30'
en présence de Philippe Lespinasse

> La grotte à Maurice (Maurice Dumoulin) de julien Magnin et Matthieu Brulhart 11'
en présence Vincent Monod (Collection de l'art brut de Lausanne)

> Art Brut - Art populaire Polonais de Alain Bouillet et Adam Nidzgorski 30'
en présence des réalisateurs

Entrée libre.

plus d'informations sur le site de l'association Hors-champ

Nouveautés Bazaar & Co : John McTiernan & Julien Duvivier

John McTiernan de Claude Monnier


Predator, Piège de Cristal, A la poursuite d’Octobre Rouge, Le Treizième Guerrier… Autant de titres mythiques qui ont révolutionné le film d’action et influencent le cinéma américain depuis plus de 20 ans.
Derrière ces œuvres puissantes, un homme : John McTiernan.
Grand maître de la caméra, au même titre qu’un Spielberg ou un De Palma, McTiernan a su imposer un style. Mais caché sous la surface du film d’action brillant et haletant, il y a aussi un véritable auteur, littéralement obsédé par des thèmes qui le poursuivent de film en film : l’invasion du territoire, le primitivisme, l’invisibilité, le contact entre civilisations ou encore l’onirisme et la mythologie.


Julien Duvivier, 50 ans de cinéma de Hubert Niogret


Julien Duvivier a longtemps été considéré, notamment hors de France, comme m un des trois plus grands cinéastes français (avec René Clair et Jean Renoir). Effacé m en quelque sorte par l'arrivée de la Nouvelle Vague quand il était à la fin de m sa carrière, son oeuvre imposante numériquement et dans l'ensemble d'un très haut m niveau qualitatif, qui compte des films mythiques (Poil de Carotte, Un carnet S de bal, La Fin du jour, La Bandera, La Belle équipe, Pépé-le-Moko...,ces trois derniers avec un des plus grands acteurs français, Jean Gabin), de très grands succès commerciaux (Golgotha, Toute la ville danse, Le Petit Monde de Don Camillo, Le Retour de Don Camillo) mérite d'être réexaminée avec une attention historique, esthétique, précise et approfondie.
Débutant dans le cinéma muet où il acquiert une grande expérience, il aborde le parlant avec brio et saura parfaitement passer outre les contingences techniques pour délivrer des films passionnants, toujours mis en scène avec passion et tension. Sa virtuosité technique ne saurait cependant cacher des préoccupations, des obsessions qui font aussi de lui un auteur dont l'univers est à découvrir.


Extraits :

L'année 1996 où les Rencontre Cinématographiques de Florence avaient initié une rétrospective Julien Duvivier sous la direction d'Aldo Tassone et l'écriture d'un livre-catalogue dont je partageais la rédaction essentiellement avec Pierre Billard, mais aussi quelques grands défenseurs de Julien Duvivier comme Patrick Brion, Raymond Chirat et quelques autres, a marqué le début d'une reconnaissance du cinéaste. Cette année-là je réalisais un documentaire sur Julien Duvivier ', incluant de nombreux témoignages. Par la suite, la Cinémathèque française a organisé un hommage à Julien Duvivier avant la rétrospective de 2010. Le Festival L'Imagine Ritrovata à Bologne a projeté quelques films muets, Haceldama a été restauré par mes soins à la demande de Bernard Martinand à la Cinémathèque française, te Tourbillon de Paris avait suscité l'enthousiasme de Peter Von Bagh à Bologne, et Au Bonheur des Dames, a été restauré et remis en musique grâce au compositeur canadien Gabriel Thibaudeau.

Comme l'écrivait André Bazin en 1957, les cinéastes qui avaient dominé le cinéma français étaient incontestablement René Clair, Jacques Feyder, Marcel Carné, Julien Duvivier et Jean Renoir. Cette reconnaissance était mondiale puisqu'à l'époque de la fin du muet et du début du parlant Jean-Pierre Léaud er Julien Duvivier jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les films sur le plateau français s'exportaient bien davantage que maintenant, et Julien Duvivier était admiré au Japon, avaient des propositions contractuelles aux États-Unis comme René Clair qui fut d'ailleurs le premier a quitté la France pour l'Angleterre. Aujourd'hui, Jacques Feyder est injustement oublié, René Clair, Jean Renoir ont survécu dans la mémoire du cinéma français, Marcel Carné aussi mais dont le talent est souvent ramené à celui de ses collaborateurs Prévert-Kosma-Trauner.